Baie 2, XVIe , Piéta et sainte Christophe,
Cette représentation de la Vierge portant le cadavre du Christ, son fils, sur ces genoux, conformément aux textes de la représentation iconographique traditionnelle dite "Vesperbild", résumera, durant les XVe et XVIe siècle, l'idée nouvelle, datant du siècle précédant, d'une Passion de la Vierge, parallèle et semblable à celle du Christ, que les Mystères ne séparent jamais dans leurs méditations et que l'on retrouve dans certains livres d'heures.
Cette Piéta est des années 1490-1500 et est issue, ou vice versa, du même carton que celle Lanneleg en Pleyben, peut-être plus tardive, mais de très peu ; avec son dais renaissance. Pour remédier à la difficulté d'inscrire un corps de biais, dans la largeur d'une lancette, le corps du Christ est représenté souple, concave, de trois-quarts au niveau du buste, et la tête souvent à la hauteur de l'épaule de la Vierge, qui la soutient de la main droite. Mais, comme dans presque toutes les représentations, le bras droit au poignet fermé et les jambes du Christ effleurent le sol, ici vert avec plants et herbes. Le linge qui voile la nudité du Christ est très simple, seul un filet de jaune d’argent l’orne. La sanguine ombre les corps.
Marie porte un chemisier blanc, un manteau bleu, une robe violette et des chaussures claires De la main libre, soit la gauche, geste qu’accompagne son visage, elle montre la tête de son fils, qui repose sur son bras droit, tête aux yeux fermés, aux traits tirés, à la bouche aux plies concaves. Ses cheveux roux ont été peignés avec raie au milieu. Un nimbe jaune, aux rayons crucifères, pour lui, entoure les deux têtes. Derrière se découpant sur un ciel rouge carmin, une chaîne de montagne et en avant, derrière un pan de muraille, le Saint-Sépulcre..
.De la main droite, posée très haut, saint Christophe tient son bâton, morceau d’arbrisseau à peine écoté Il est habillé d’une robe verte à bouton et un manteau rouge. L’Enfant Jésus, figure ronde entourée de cheveux blonds est assis sur les épaules du géant. Il regarde et se baisse vers lui. De la main gauche, il semble lui montrer le ciel où une direction. Sa petite main droite tient le globe surmonté d’une croix. Il porte un manteau violet, accroché au coup que le vent rejette sur la gauche, découvrant une robe verte. Un pied, le gauche se devine au ras du cou de saint Christophe, qui porte barbe et cheveux blancs et qui relève complètement sa tête, au cou fort, vers l’enfant. La partie basse, avec les jambes dans de l’eau verte, n’est pas d’origine. restauration 1992 par l'atelier Jean Pierre LE BIHAN VITRAUX QUIMPER